Les traités et la perte du territoire
Entre la milieu du XIXième siècle et le début du XXième siècle, le gouvernement canadien négocie une série de traités afin de mettre la main sur les terres de l’Ouest afin d’y établir des colons. Ces traités s’étendent de la frontière Est de l’Ontario jusqu’aux Rocheuses. Les traités sont signés très rapidement. Les Premières Nations dont la situation est précaire depuis la disparition du bison et la propagation des épidémies désirent obtenir de l’aide. Les traités prévoient la création de réserves en échange de d’indemnités, d’instruments agricoles, de médailles…
Toutefois au début du XXième siècle, avec l’arrivée massive d’immigrants, le ministère incite les Premières Nations à vendre leurs terres de réserve en échange de promesses d’aide. Entre 1896 et 1909, le gouvernement réussi à vendre 750 000 acres de réserve. Avec la hausse de la natalité dans les communautés des Premières Nations au début du XXième siècle, les familles reçoivent des lots de terres de plus en plus petits. D’après certains historiens, après la Première guerre mondiale, les agriculteurs vivent dans un tel état de dénuement, que beaucoup ne se rendent pas compte que le pays traverse une crise en 1929.
En 1911 le gouvernement continue dans la même lancée et élimine de la Loi sur les Indiens, l’obligation d’obtenir le consentement des conseils de bande pour se départir des terres. La même année, il donne aux municipalités le pouvoir de s’approprier des sections de réserves pour bâtir des routes, chemins de fer ou autres structures publiques. Et il s’arroge le droit de déplacer une réserve qui se trouve près d’une ville de plus de 8 000 habitants sans le consentement de ses habitants. Finalement, en 1927, afin de contrer les revendications, le gouvernement amende la Loi sur les Indiens afin d’interdire la levée des fond dans le but de revendiquer des terres. Il défend même aux avocats de défendre les membres des Premières Nations sans son accord.