Perte du territoire et les réserves
La création des réserves indiennes marque un changement important dans le mode de vie des premiers habitants du pays. Selon la Loi sur les Indiens, une réserve indienne est une parcelle de terre détenue par la Couronne et destinée à l’usage et aux bénéfices des Premières Nations. Certaines d’entre elles ont été créées par traités, d’autres ont été achetées par certaines bandes ou encore concédées par décrets ou accords fiduciaires. On précisait alors la superficie des terres et les activités qui y étaient permises. Les premières réserves ont vu le jour au XVIIe siècle, sous le Régime français, mais ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que celles-ci deviennent une solution permanente.
L’arrivée massive d’immigrants au XIXe siècle pousse les autorités coloniales à vouloir mettre la main sur les terres ancestrales afin d’y établir les colons. Le défrichement des terres et l’établissement de fermes repoussent le gibier toujours plus au nord, ce qui rend la tâche des chasseurs beaucoup plus difficile quand il s’agit de subvenir aux besoins de leur famille. Puis, vers 1810, le commerce du bois devient la principale activité économique de la colonie et contribue au déclin de la traite des fourrures. Les Premières Nations se retrouvent alors non seulement en marge du développement économique, mais la coupe forestière les chasse de leurs terres. La famine les oblige donc à changer leur mode de vie et à s’établir dans les réserves.