La Loi sur les Indiens et le statut de la femme

En 1850, les premiers éléments de ce qui allait devenir l’Acte des Sauvages sont instaurés par les Britanniques au pouvoir.  À cette époque, le gouvernement met sur pied les premières réserves du régime anglais.  Afin de savoir qui pouvait résider sur ces réserves, on définit le statut d’Indien.

En 1876, il y a un regroupement des diverses lois touchant les Premières Nations,  ce qui donne naissance à la Loi sur les Indiens.  Cette loi encadre tous les aspects de la vie des Indiens inscrits et elle a particulièrement touché les ikwes.

Dans la loi, une ikwe qui se mariait avec un allochtone perdait son statut ainsi que ses avantages. De plus, ses enfants ne pouvaient en aucun cas obtenir le statut indien.  Par contre un homme indien qui s’unissait avec une femme allochtone pouvait non seulement transmettre son statut à sa progéniture mais aussi à sa femme.  Afin de changer cette clause, le Canada adopte, en 1985, le projet de loi C-31 qui dénonce le sexisme de la loi.  Cette modification a permis à plus de 449 000 membres des Premières Nations de  retrouver ou recevoir leur statut indien.

Bien que le projet de loi C-31 dénonce le sexisme de la loi, elle comprend, encore après son adoption, des concepts et des règles discriminatoires envers la femme.  En ce sens, en 1999, l’affaire McIvor  fait les manchettes.  Sharon Donna McIvor affirme alors que la Loi sur les Indiens n’est pas équitable en ce qui a trait à l’inscription au registre des Indiens.

Suite à l’intervention de  madame McIvor, le projet de loi C-31 fait son apparition quelques années plus tard. En réponse aux dénonciations présentées dans l’affaire McIvor, cette loi apporte d’autres modifications à la Loi sur les Indiens.  Après l’adoption de la loi C-3 en 2011, le statut indien pouvait se transmettre à la quatrième génération, mais des restrictions sont toujours appliquées.  La loi reste donc encore discriminatoire; tous les problèmes ne sont pas réglés.

La Loi sur les Indiens est un dossier très complexe.  Au départ, cette loi était une mesure temporaire.  Cependant, elle perdure toujours et contrôle encore aujourd’hui bien des aspects de la vie des «Indiens inscrits».