Une exposition permanente sur la contribution des peuples autochtones à l’édification et la défense du pays.
Le projet d’exposition et de site web Niganenakwemin s’inscrivent dans les nombreuses réflexions sur les processus de décolonisation et de réconciliation avec les Premiers peuples. Il propose un espace de dialogue, un lieu de rencontre et de rapprochement entre nations afin de présenter une perspective plus inclusive de tous les acteurs, autochtones et allochtones, à l’édification et à la défense du pays.
Pour ce faire, une série de rencontres et d’ateliers se sont échelonnés de septembre 2015 à décembre 2016 et ont réuni des représentants et des Aînés de la communauté anishinaabeg de Kitigan Zibi, du cégep de l’Outaouais, de l’université du Québec en Outaouais, de l’université d’Ottawa et d’écoles secondaires de la région.
Les étudiantes de design d’intérieur ont amorcé la conception de l’exposition guidées par les aînées de Kitigan Zibi : neuf projets, articulés autour des Enseignements des Sept Grands-pères, ont été proposés. Chaque enseignement présent un animal incarnant une vertu fondamentale : le respect, le courage, l’humilité, l’honnêteté, l’amour, la vérité, et la sagesse. Ce sont les piliers de l’exposition. Ces valeurs sont universelles, elles trouvent un écho en chacun de nous.
L’exposition présente une approche thématique qui s’articule autour des valeurs proposées. Chaque étape du processus, l’élaboration des contenus, le choix et la description des objets ont été faits en collaboration et validés par les Aînés de la communauté de Kitigan Zibi. On peut constater une juxtaposition des éléments autochtones et allochtones. Chaque objet exposé vient appuyer le thème, il est porteur de sens dans sa dimension fonctionnelle, symbolique et esthétique et s’inscrit dans une vision holistique de l’histoire. En témoigne, le titre du projet : Niganenakwemin / Nous défendrons / We will Defend : nous défendrons notre pays mais nous défendrons également nos territoires, nos langues, nos valeurs, nos modes de vie… ainsi le projet se décline en trois langues : français, anishinaabemowen et anglais.
Bref il en résulte un espace de collaboration pédagogique où tous les éléments furent déconstruits, co-construits et reconstruits tant au niveau de l’interprétation des données que de la mise en forme de l’exposition.
De plus, un site web vient compléter cette exposition limitée par des contraintes d’espace. Il a été conçu pour offrir, sur une base permanente, de plus amples informations sur chacun des thèmes ainsi que des activités pédagogiques qui s’adressent tant au niveau secondaire que collégial.
Bienvenu sur le territoire non cédé de la nation anishinaabeg